Un dimanche sur un fil #25
Nous voilà en janvier où il est de tradition de présenter ses vœux.
J’ai essayé, mais difficile de faire abstraction du contexte actuel et de l’urgence climatique qui se fait de plus en plus pressante. Je me suis beaucoup questionnée sur ma légitimité et ma cohérence… mais après tout, j’ai fait de ces rendez-vous du dimanche une fenêtre ouverte sur mes pensées, mes inspirations, mes rêves.
Je suis terriblement en colère, j’ai peur aussi.
Pour l’avenir.
Pour nos enfants.
Pour la planète.
Tout ça tourne en boucle dans ma tête.
Je lis, me documente, analyse, décortique.
Trop peut-être.
J’ai perdu de vue que les changements et les prises de conscience ne suivent pas la même cadence pour tout le monde.
Que je ne peux être parfaite sur tous les évolutions que je mets en oeuvre.
Que je dois accepter mes dissonances cognitives.
Mes contradictions aussi.
Tout comme celles des autres.
Après cette fin d’année, je suis à bout de souffle.
J’ai retenu en moi comme une éponge des sentiments qui n’ont été exprimés, des réactions qui m’ont heurtées, des situations qui m’ont vidées… des petits grains de sable qui sont venus enrayer mon optimisme et mon aspiration à un monde plus conscient et engagé.
Alors, je me suis concentrée sur des projets qui me tenaient à cœur pour ne pas sombrer.
J’ai profité de mes proches, en faisant abstraction du reste, pour me ressourcer et me réjouir de ces petits bonheurs simples.
Te l’écrire aujourd’hui me fait entrapercevoir la lumière là-bas au loin.
Ma thérapie en quelque sorte.
Il faut définitivement que j’apprenne à me préserver.
A exprimer mon ressenti, même s’il passe par l’écrit.
Et reprendre de l’élan pour reprendre ma route, vers un monde créatif plus green et slow.
Continuer coûte que coûte à semer des graines autour de moi, pour peut-être un jour les voir éclore ?
Et finalement, tout ce que j’ai envie de te souhaiter pour cette nouvelle année, c’est de suivre ton cœur.
Lui sait où t’amener.
Un texte à coeur ouvert, une introduction à la nouvelle année en demi-teinte…
Et toi, quel est ton ressenti ?
Meilleurs voeux pour 2020 ! La santé c’est déjà énorme ! Alors pour le reste, restons fidèle à nos convictions, droits dans nos bottes et les choses finiront par avancer. Je garde espoir, j’y crois !
@pascale Merci de cette bonne dose d’optimisme.
Encore une fois, nos esprits se rejoignent, j’ai dans ma bécane un brouillon de texte, que je lancerai sans doute mercredi, où j’exprime quelque chose comme ça, avec la solution que j’ai trouvé pour y faire face… L’esprit positif profite à tout le monde, n’en déplaise aux esprits chagrins, ta belle énergie soutient le monde 🙂
@flo il me tarde de lire ton texte. Merci d’être toujours là. Bisous
?
@delphine-made-in-velanne ?
Bonsoir Virginie,
Tout comme toi, je suis révoltée et je me sens impuissante face aux atteintes à notre si belle planète. J’essaie à mon niveau de faire au mieux mais c’est parfois difficile. Alors, je me ressource auprès des gens que j’aime, j’apprécie les petits bonheurs simples de la vie et finalement, je me rends compte que je n’ai pas besoin de grand-chose pour être bien. Pas grand-chose mais l’essentiel finalement : l’amitié, la bienveillance, la générosité…. Un rayon de soleil, le sourire d’un passant, réussir une nouvelle technique en tricot ou en couture, lire un bon livre, avoir bien dormi la nuit précédente (pas évident pour moi) sont pour moi sources de bien-être. Et je veux continuer à cultiver cela en 2020.
Je te souhaite plein de sourires aussi pour cette nouvelle année Virginie. Je te souhaite plein de douceur et de sérénité. Et merci de nous faire partager tes interrogations, tes coups de cœur, tes coups de blues. Je t’embrasse.
@muriel C’est si vrai ce que tu dis… Et puis, j’ai longtemps hésité à publier cet article. Un coup de blues a-t-il sa place ici ? Et puis, je me suis dit, c’est la vraie vie. Alors, le voilà sur le blog.
Merci pour ton texte Virginie… Je te comprends tellement! On ne sait plus à quel saint se vouer, tout semble tellement partir de travers! Je suis également très inquiète pour notre avenir et celui de nos enfants, et pour ma part, j’essaie de faire au mieux chaque jour dans la mesure de mes moyens. J’essaie de sensibiliser mes filles qui sont très ouvertes par rapport aux sujets environnementaux, qui veulent se lancer dans des actions pour la planète elles aussi : je suis contente et rassurée de voir à quel point elles se sentent très concernées par tout ça. On ne peut pas convaincre contre leur gré ceux qui ne veulent rien voir, mais pour ma part, je préfère me concentrer sur toutes ces personnes (beaucoup de jeunes dans pleins de pays différents!) qui soulèvent des montagnes en agissant pour le bien de tous.
Je te sens abattue aujourd’hui, mais je sais que tu ne baisseras pas les bras et que tu continueras à faire ce en quoi tu crois. Belle année Virginie!
@karine oui, la jeunesse me rassure. Et avoir posé ses mots sur mon écran m’a apaisée. Merci
Tes graines éclosent, tu nous fais réfléchir à nous, à nos envies, aux autres.
Moi aussi, je me sens un peu perdu mais j’avance pour « un monde créatif plus green et slow »
Que la force soit avec toi
@sylvie Je suis contente si je vous fais réfléchir. merci.
Je comprends tout à fait ton ressenti et pour avoir connu une période de ma vie où j’aurais voulu « régler les problèmes de la société » j’ai du enfin comprendre que notre pouvoir (d’humain) a ses limites et m’efforcer de laisser ma colère sur le bord de la route (je dois reconnaître qu’il y a des jours où ce n’est pas gagné).
Comme toi je souhaite voir le monde comprendre que nous avons tous une part d’efforts à faire et des formations que j’ai suivies j’ai retenu qu’il ne fallait pas imposer sa vision aux autres mais faire de la pédagogie, c’est ce que Pierre RABHI appelle essaimer lorsqu’il termine ses conférences par ces mots : il faut s’aimer, semer et essaimer.
Je te souhaite une heureuse année 2020 en te préservant et peut-être aurons nous l’occasion de nous rencontrer …. Ce sera encore bientôt Mode et Tissus ou ailleurs
En tout cas bravo pour ce que tu fais ! Bises
@martine Voilà, c’est justement ce que j’essaie de faire : ne pas imposer ma vision, mais tenter d’inspirer une autre façon de voir les choses… mais parfois, je garde beaucoup en moi, ça bouillonne, ça explose parfois aussi. L’écrire dans cet article m’a déjà fait beaucoup de bien.
A bientôt peut-être.
En ce début d’année, je vous présente mes meilleurs vœux, ce sont les traditions, que je garde. Je pense qu’il faut savoir se préserver, on ne peut pas refaire le monde, mais à son niveau, il faut faire preuve de bon sens dans sa façon de vivre, de consommer, d’élever ses enfants, ne pas avoir peur, ne pas trop écouter les médias ni trop les regarder. J’ai 72 ans, retraitée depuis 15 ans bientôt, j’applique ces règles là, je ne m’en porte pas trop mal après tout!
Bien amicalement, Michelle
@damak Merci Michelle.
Je crois qu’il y a des périodes de notre vie durant lesquelles on voudrait tout régler, tout changer et ça peut être douloureux surtout quand le coeur est un blessé.
Moi je me dis que si je fais le bien autour de mon « petit moi » et que je reste fidèle à mes convictions, c’est déjà pas mal !
Trop diffficile de changer le monde et les autres.
Je t’embrasse fort
@syle Merci pour tes mots… et d’être toujours là. Bisous