5 idées pour mieux consommer la couture

par | Avr 25, 2019

La mode, la couture. La couture, la mode. Les deux sont finalement liées.
Comme je t’en parlais dans un précédent article, la mode n’est pas éphémère, contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire. La mode, c’est toi. C’est moi. C’est nous.
La couture aussi.
Aujourd’hui, j’avais envie d’aborder un sujet alimenté par mes réflexions et lectures de ces derniers mois. Dans un article qui parle de mode, de style, de couture, de consommation responsable.
5 façons de mieux consommer la couture.

Cette semaine, c’est la semaine de la Fashion Revolution. Alors quel meilleur timing pour publier cet article ?

Flash back sur ma propre expérience

Prise de conscience

Je me suis longtemps demandée comment diminuer mon impact mode d’un point de vue éthique et environnemental, tout en continuant à prendre plaisir à m’habiller. C’est là que j’ai choisi il y a 3 ans, de ne plus acheter de vêtement et de coudre 100% de ma garde-robe. Un vaste projet dans lequel je suis toujours aussi heureuse de m’investir.

Puis, j’ai récemment eu envie d’aller plus loin.
Trop loin peut-être.
J’avais rêvé d’une garde-robe capsule, avec des vêtements qui se mixent facilement entre eux. Rien que des fringues préférées et un nombre réduit de pièces.
Mais dans ma réflexion, je me suis égarée et j’ai laissé de côté la notion plaisir.
Oui, la couture, même si elle est intimement liée à mon travail, reste un loisir.

Alors, j’ai cherché un juste milieu.
Une démarche qui allierait convictions et plaisir.
Et j’ai imaginé une garde-robe raisonnée.

Je n’ai bien évidemment aucune leçon à te donner. En revanche, partager ma propre expérience peut t’aider à avancer dans tes réflexions.
Dans un sens comme dans l’autre.
Je ne porte aucun jugement.

5 conseils pour une couture plus responsable - Avril sur un fil

Livre Sur mesure de Virgnie Guélin. Carnet de voyage dans mon monde de la couture vers une mode plus raisonnée Je couds depuis plus de 22 ans. Et je n'achète plus de vêtements du prêt-à-porter depuis décembre 2015.
J'ai voulu partager mon expérience dans un livre. Sur mesure.
Il retrace mon parcours de couturière autodidacte vers une garde-robe plus raisonnée.
J’y partage les prises de conscience qui l’ont jalonné. Le pourquoi j’en suis arrivée là. Et le comment je m’en sors. Ma perception du corps et mon rapport à la mode. Celle qui va trop vite. Et celle qui ralentit.

En savoir plus

Mes années d’insouciance

Je ne suis pas parfaite, ma démarche et ma garde-robe certainement pas non plus. En revanche, j’essaie d’avancer et d’apporter une réponse, MA réponse, pour modifier ma consommation de la mode. 
Pour aller vers plus d’éthique.
Et prendre en compte la notion environnementale.

De mes années d’insouciance, j’ai compris que trop souvent j’achetais sous le coup de l’impulsion des vêtements qui ne me plaisaient qu’à moitié.
Qui ne m’allaient qu’à moitié aussi.
En espérant perdre un jour un ou deux kilos.*ou plus*
En pensant qu’une fois à la maison ma perception changerait.
Finalement, ces vêtements ont été oubliés dans un coin de ma penderie ou au fond d’un tiroir.
Tu remarqueras que la réflexion ci-dessus peut tout aussi bien s’appliquer en remplaçant le verbe acheter par coudre.

Il en va de même pour les tissus.
Preuve en est que certains n’ont pas bougé de mes étagères depuis des années. 
Depuis mes débuts en couture même pour quelques-uns.

Alors me diras-tu, comment mieux consommer la couture ?

5 idées pour mieux consommer la couture

Adopter le less is more

Si l’on parle beaucoup de fast fashion, la fast couture existe aussi.
Aussitôt cousu, aussitôt oublié.
Ou du côté des tissus, patrons et fournitures…
Vite acheté, vite rangé.

Je l’admets, ce n’est pas toujours évident de se raisonner. A regarder mes étagères, on comprend rapidement que j’ai plus d’une fois succombé à l’appel du tissu.
Alors désormais, avant tout achat, je me pose la question  » en ai-je vraiment besoin ? « . Ça ne me met bien entendu pas à l’abri d’un achat mal ciblé ou peu contrôlé.
En revanche, ça me permet de garder le cap et limiter les achats impulsifs répétés.

5 conseils pour mieux consommer la couture : adopter le less is more - Avril sur un fil

Apprendre à se connaitre

Apprendre à me connaitre a été un élément essentiel et révélateur dans ma démarche, qui m’a évité de m’engager sur des chemins difficiles.
Tant du côté morphologique que du côté colorimétrique.
Sans oublier le ressenti.

Etre à l’aise dans un vêtement, porter des pièces qui nous correspondent c’est ce qu’il y a de plus important. N’oublions pas que ce n’est pas parce qu’un vêtement nous plait qu’il nous va.
Et inversement.
T’est-il déjà arrivé de te sentir comme déguisée une fois habillée, alors que morphologiquement tout collait ?  

Alors pour éviter de te perdre dans des projets couture inopinés, apprends à te connaitre
En  faisant l’inventaire de ton dressing, trouve les pièces dans lesquels tu te sens à l’aise.
Les vêtements qui te plaisent ET qui te vont.
De même pour les couleurs, les motifs et les imprimés.
A quoi bon acheter un tissu à fleurs si tu ne te sens pas toi avec un imprimé ?

J’ai par exemple longtemps acheté des tissus dans les tonalités de marrons, orange, .. pour au final ne jamais les utiliser. Ce sont des couleurs qui ne me correspondent pas. Aujourd’hui, même si je craque complètement sur un imprimé dans ces tons, je ne l’achète plus. Car je sais pertinemment bien qu’il finira au fond d’un tiroir.

Idem pour les patrons.
Il y a certaines coupes de vêtements qui aussi belles soient-elles ne me vont pas.
Et ne m’iront jamais.
Maintenant, je me contente d’admirer les réalisations de ces dits patrons sur les comptes Instagram des copines.

5 conseils pour mieux consommer la couture : Apprendre à mieux se connaitre - Avril sur un fil

Acheter auprès de petites entreprises

Quand c’est possible, se fournir auprès d’une mercerie ou d’une créatrice de patrons indépendantes est une option plus éthique et durable que d’aller vers les grandes enseignes ou les magazines à grands tirages.

C’est aussi une façon de soutenir directement l’entrepreneuriat et l’économie locale. Notre achat permet de faire vivre une petite entreprise française qui pourra ainsi investir, payer ses factures, étoffer son catalogue, créer des emplois, … 

Je dis bien quand c’est possible. 
Car il est parfois difficile de choisir un tissu en ligne, d’autant plus quand il requiert des caractéristiques particulières, comme un taux d’élasticité minimum par exemple. 

 

Et le seconde main en couture ?

Si l’on parle beaucoup de seconde main du côté du prêt à porter, cette démarche peut également s’appliquer au domaine de la couture et des loisirs créatifs de façon plus générale. 
Les puces de couturières notamment sont une façon de trouver de nouveaux tissus sans générer de production supplémentaire pour un prix intéressant. 

Je participe régulièrement à ce type d’événement, que ce soit du côté exposant ou visiteur.
Pour revendre certains tissus achetés à la va vite chez mon fournisseur habituel. *parfaitement imparfaite… comme tout le monde*
Ou te faire profiter du reste de mon coupon que je n’ai utilisé qu’à moitié.

Voir ton dressing dans son ensemble

Ce qui me parait aujourd’hui comme une évidence ne l’a pas toujours été. J’essaie d’avoir une vision d’ensemble de mon dressing, avec plus de transversalité et d’harmonie.
Je cherche l’équilibre entre les basiques et les pièces fortes.  
Entre les unis et les imprimés. 
Ainsi, j’évite les longs moments de solitude à me demander avec quoi associer cette jupe ou à me dire « je n’ai rien à me mettre ! ». 

En choisissant une combinaison tissu / patron, je vois plus loin en imaginant avec quelles autres pièces je pourrais porter ce nouveau projet. Désormais la compatibilité de mes vêtements entre eux est une notion primordiale à prendre en compte. 

5 conseils pour mieux consommer la couture : voir ton dressing dans son ensemble - Avril sur un fil

 

Et après ?

Bien entendu, il y a d’autres pistes à explorer, comme privilégier les matières naturelles et écologiques. Je n’aborde pas la question dans cet article, car je t’avoue ne pas être un exemple à suivre dans ce domaine.
Bien au contraire.

Je suis bien entendue consciente de l’impact environnemental des matières artificielles comme la viscose ou même des fibres naturelles.
Si j’évite au maximum les matières synthétiques, mes connaissances ne sont pas assez poussées pour reconnaître les différents tissus et leurs alternatives.

J’apprends petit à petit.

Est-ce que ces pistes de réflexion pour mieux consommer la mode te parlent ?
Quelles sont celles que tu as mises en place ou vers lesquelles tu aimerais tendre ?

Si tu en connais d’autres, partage-les en commentaire !

N’oublie pas d’épingler sans tarder cette image dans ton tableau d’inspiration sur Pinterest !

Commencer un bullet journal, au secours ! Je suis perdue.

Pin It on Pinterest

Shares
Share This